Lancement du programme ADIL en soutien au développement local et à la démocratie participative en Algérie

Dans le cadre de son engagement en faveur d’un développement territorial durable et équitable, reposant sur une gouvernance locale renforcée, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et des Transports (MICLT) a procédé, ce 29 septembre à Alger, au lancement officiel du programme « Appui au Développement Intégré Local » (ADIL). Cofinancé par l’Union européenne et le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, ce programme d’envergure sera mis en œuvre par VNG International (Association des municipalités néerlandaises).
La cérémonie de lancement s’est tenue sous l’égide de M. Saïd Sayoud, Ministre de l’Intérieur, des Collectivités Locales et des Transports, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Parmi eux figuraient M. Noureddine Ouadah, Ministre de l'Économie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, M. Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse, Chargé du Conseil supérieur de la jeunesse, Mme Soraya Mouloudji, Ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, ainsi que Mohamed Abdennour Rabhi, Ministre wali d’Alger et M. Sofiane Chaib, Secrétaire d'État auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Chargé de la Communauté Nationale à l'Étranger. Ont également pris part à cet événement, Son Excellence Diego Mellado, Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, Son Excellence Anne Luwema, Ambassadrice du Royaume des Pays-Bas, ainsi que des Walis, des élus locaux et des représentants de la société civile issus des Wilayas pilotes.
Le programme ADIL s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par l’Algérie en matière de décentralisation, de démocratie participative et de développement territorial intégré. Parmi ses objectifs : accompagner les collectivités locales dans l’élaboration et la mise en œuvre de Plans de Développement Communal conçus de manière intégrée et durable ; renforcer les capacités institutionnelles et techniques des acteurs locaux ; et promouvoir une gestion des affaires publiques fondée sur la transparence et la participation citoyenne.
Dans son allocution, M. Saïd Sayoud a mis en avant la dynamique de croissance économique et développement que connaît actuellement l’Algérie. En parallèle, Il a souligné que le programme s’inscrit pleinement dans les orientations du gouvernement et s’est félicité de ce partenariat qu’il qualifie de « fructueux », estimant qu’il apportera des retombées positives pour le développement local. L’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie a insisté sur l’impact concret du programme, soulignant qu’il se matérialisera par 48 réalisations réparties dans quatre wilayas pilotes, générant ainsi des résultats tangibles au service des collectivités locales et des citoyens. De son côté, Mme l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas, a mis en avant la dimension partenariale de cette initiative, qui constitue selon elle un exemple réussi de coopération bilatérale et multilatérale.
Pour sa part, Mme Renske Steenbergen, Directrice adjointe de VNG International a rappelé l’importance du programme, qu’elle considère comme un levier majeur de coopération internationale et de partage d’expertise. En effet, ce programme contribuera à « doter les collectivités locales d’outils modernes et inclusifs pour répondre efficacement aux attentes des citoyens ».
Dans un premier temps, le programme sera mis en œuvre dans quatre wilayas pilotes : Biskra, Mostaganem, Tébessa et Tiaret regroupant douze communes déjà identifiées.
Ces collectivités bénéficieront d’un appui renforcé afin d’initier de nouvelles approches en matière de gestion locale et de participation citoyenne. Sa mise en œuvre associera étroitement les ministères sectoriels, les services déconcentrés de l’État, les acteurs économiques locaux ainsi que les organisations de la société civile, en particulier celles engagées en faveur de l’inclusion des femmes et des jeunes, dans une dynamique de coopération et de co-construction. Prévu pour une durée de trois ans, le programme ADIL dispose d’un budget total de 21,8 millions d’euros, dont 20 millions financés par l’Union européenne et 1,8 million par le ministère néerlandais des Affaires étrangères. Il constitue une étape majeure pour l’Algérie en soutenant l’instauration d’une gouvernance locale plus participative, transparente et tournée vers l’avenir.