La soirée a été ponctuée essentiellement par l’exécution de l’hymne national du Burkina Faso, Ditanyè, et de l’hymne européen, Ode à la joie, et les allocutions de l’Ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi et du directeur de cabinet du ministère en charge des Affaires étrangères, l’Ambassadeur Dieudonné Désiré Sougouri, représentant le ministre.  

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Dans son discours, l’ambassadeur Gaztelumendi a rappelé les origines de la journée de l’Europe avec l’historique déclaration de Robert Schuman le 9 mai 1950, l’un des pères fondateurs de l’Union européenne. Discours qui a porté création de la Communauté européenne du Charbon et de l’acier (CECA).  Cette année donc, 74 ans après cette déclaration, l’Union européenne est une Union soudée de 27 Etats membres, un acteur politique, économique, commercial et humanitaire majeur sur la scène internationale.

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La célébration de cette année coïncide avec les élections européennes prévues du 6 au 9 juin 2024.  Le diplomate européen a rendu un vibrant hommage à l’équipe sortante qui durant les cinq années passées a su apporter « un soutien essentiel à la réponse globale à la pandémie de la COVID 19, la mise en place du pacte vert pour le climat et la solidarité européenne au peuple ukrainien dont le pays a été envahi par la Russie ». Cette équipe a travaillé à aider le reste du monde à faire face aux conséquences de cette guerre notamment la pénurie alimentaire. Par exemple, entre 2021 et 2024 l’UE a investi 45 milliards d’euros pour améliorer l’accès alimentaire en Afrique et surtout au Sahel. Autre point majeur : la mise en place du Global Gateway lancé en 2021 qui est la contribution de l’UE à la réduction du déficit d’investissement mondial.

L’UE et ses Etats membres toujours engagés aux coté des Burkinabè

Daniel Aristi Gaztelumendi, qui célèbre la journée de l’Europe pour la première fois au Burkina Faso en tant qu’Ambassadeur, a rendu un vibrant hommage aux Burkinabè qui traversent une grave crise avec plusieurs défis sur le plan sécuritaire, humanitaire et socioéconomique.

Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes civiles, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) tombés dans les attaques terroristes.

Le programme de coopération de l’UE avec le Burkina consiste, ces dernières années, à soutenir la stabilité et le développement du pays à travers un large éventail de secteurs tels que la gouvernance, la santé, la sécurité alimentaire, l’agriculture, l’eau, l’emploi, l’énergie, les infrastructures.

« Des projets sont maintenant en cours de lancement sur l’axe Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo Dioulasso (OKDB) et qui se déclinent en deux grandes actions – deux grandes actions prioritaires, surtout à un moment ou le pays lutte contre la menace terroriste. Il s’agit d’une part, d’un appui au développement humain et aux services sociaux de base, d’un montant de 65 millions d’euros (plus de 42 milliards de FCFA) qui vise à renforcer et améliorer l’accès aux services sociaux de base. (…) Et d’autre part, un soutien à la résilience économique et systèmes agro-alimentaires, d’un montant de 68 millions euros (plus de 44 milliards de FCFA). Cette action assurera la sécurité alimentaire et renforcera le système agro-alimentaire pour créer des opportunités économiques, des emplois, et développer la formation professionnelle. Nous sommes également un important acteur humanitaire au Burkina Faso. En 2023, notre effort dans ce domaine a atteint 36 millions d’euros, soit plus de 23 milliards de FCFA » a laissé entendre l’Ambassadeur européen sur la dynamique de la coopération européenne au Burkina Faso.

Cette année 2024 marque le 65e anniversaire du partenariat entre le Burkina Faso et l’Union européenne. Pour Daniel Aristi Gaztelumendi, « ce long chemin ensemble a créé des liens, des liens de respect, des liens de franchise qui doivent nous permettre – à l’Union européenne et a tous ses Etats membres – d’échanger et de dialoguer avec le Burkina Faso de façon constante et constructive dans la recherche de l’intérêt commun ».  Avant de clore son propos, il a émis le vœu que le Burkina Faso soit libéré de la menace terroriste le plutôt possible, que les déplacés internes retournent chez eux, que les champs puissent être cultivés, que les enfants puissent retourner à l’école et que la Transition réussisse dans le respect des droits humains, du droit international humanitaire et de l’espace civique.

« Le partenariat entre l’UE et le Burkina Faso est excellent »

Prenant la parole à la suite, le représentant du ministre en charge des Affaires étrangères, l’Ambassadeur Dieudonné Désiré Sougouri a magnifié l’excellence du partenariat du Burkina Faso avec l’UE. Il a cité, entre autres, la tenue des 15^e et 16^e sessions du dialogue politique entre les deux parties en l’espace de huit mois d’intervalle, le ravitaillement en vivres, en produits médicaux des zones à forts défis sécuritaires à travers le pont aérien d’urgence de l’UE et de la relance du projet d’implantation des Groupes d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention au Sahel (GARSI).

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« Au-delà de tout ce qui nous unis et qui fonde la qualité de la coopération entre le Burkina Faso et l’Union européenne, il importe de s’appesantir sur le contexte actuel de notre pays. A cet égard, il semble plus qu’urgent d’appuyer de manière sincère les efforts de lutte contre le terrorisme, d’accompagner de manière effective les populations dans la détresse, face à la crise humanitaire » a ajouté l’Ambassadeur Sougouri, qui a rassuré que « le respect des droits de l’homme constitue l’une des priorités des autorités de la transition ».

Pour clore la partie solennelle, un toast a été porté pour la paix au Burkina Faso et l’excellence de l’amitié entre les deux parties, par les ambassadeurs de la Team Europe et le représentant du ministre en charge des Affaires étrangères.