Le lycée Thomas-Sankara a connu une ambiance particulière ce 10 mars 2022. Une quarantaine d’élèves, majoritairement de la classe de 4^e, ont reçu l’ambassadeur de l’Union européenne pour des échanges autour des préoccupations des jeunes.

Les discussions ont été précédées par une causerie éducative sur les grossesses en milieu scolaire et les infections sexuellement transmissibles, animée par les « Jeunes ambassadeurs » pour la santé sexuelle et reproductive. Ainsi, les adolescents et adolescentes ont listé entre autres la mauvaise influence de la société, le manque d’informations, l’influence des médias, pour expliquer les grossesses précoces avec comme conséquence principale la perturbation de la scolarité, la stigmatisation et les maladies.

Des conseils avisés

Pour prévenir ces situations, les élèves proposent la multiplication des cadres d’échanges sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’un meilleur accompagnement des parents. Sur ce dernier point, ils ont eu droit à des conseils avisés de femmes leaders qui ont accompagné la délégation de l’Union européenne à cette activité. Il s’agit de la Sœur Véronique Kansono du foyer Sainte Maria Gorretti de Kaya ; Claire Rouamba/Ouédraogo, apicultrice et présidente de l’association des apicultrices de Tanghin-Dassouri ; Djoubi Elisabeth Hema, femme engagée dans la mobilisation sociale à Niangoloko ; et Neimatou Lengani, jeune ambassadrice sur les questions de santé sexuelle, de reproduction et de planification familiale.

L’Union européenne engagée dans la promotion de la jeunesse

La quarantaine d’adolescents a ensuite posé des questions sur l’accompagnement de l’Union européenne (UE) à la jeunesse burkinabè, en particulier dans les domaines de la santé, de l’emploi et de la formation professionnelle. En réponse, l’ambassadeur et la cheffe de coopération ont expliqué que les jeunes sont au centre du partenariat entre le Burkina Faso et l’UE. Ainsi, de nombreux projets et programmes sont soutenus par l’UE dans plusieurs régions du pays, pour faciliter l’insertion professionnelle de milliers de jeunes à travers des formations aux métiers, le soutien à l’entrepreneuriat, la sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive, etc.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du Programme Population soutenu par l’Union européenne, dont l’objectif est de soutenir le gouvernement burkinabè et ses organes déconcentrés dans la conception et la mise en place d’une offre adéquate, coordonnée et intégrée de tous les services de promotion sociale, en particulier pour les jeunes et les femmes.

Pour la mise en œuvre, 17 organisations regroupées en cinq consortia d’OSC (avec pour leaders Educo, Plan Burkina, Fondation Acra, Terre des Hommes et Save the Children) sont déployées sur l’ensemble du territoire pour accompagner le gouvernement burkinabè sur des thématiques telles que la planification familiale, les droits à la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les violences faites aux femmes, l’amélioration de l’offre et de la demande d’état civil. Dans les régions du Centre, du Plateau central et du Centre-Sud, le programme a été mis en œuvre en consortium par la Fondation Acra et l’ONG Asmade.