"Un soutien indéfectible à nos valeurs communes" : La délégation de l'Union européenne auprès du Conseil de l'Europe conclut sa série d'événements en ligne

21.12.2020

Notre série de trois événements virtuels sur la coopération entre l’Union européenne et le Conseil de l'Europe touche à sa fin. Ces événements thématiques ont montré comment les deux institutions peuvent renforcer leur coopération dans le cadre de trois plans d'action récemment adoptés par l'UE, visant à promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, renforcer la protection mondiale des droits de l'Homme et de la démocratie et assurer la résilience des démocraties européennes, respectivement.

Le lundi 14 décembre, la délégation de l'Union européenne au Conseil de l'Europe a terminé à sa série d'événements en ligne sur la coopération entre ces deux organisations. Nous avons organisé cette série en trois parties à la suite du lancement des priorités de l'UE pour la coopération avec le Conseil de l'Europe 2020-2022, pour explorer la mise en œuvre de ces priorités à la lumière de trois nouveaux plans d'action de l'UE. Les trois événements centrés sur les plans d’action ont respectivement exploré l'égalité des sexes, la promotion des droits de l'Homme et de la démocratie au niveau mondial et le renforcement de la résilience des démocraties européennes. Ils ont également permis de mettre en avant l'approfondissement de notre coopération avec le Conseil de l'Europe dans ces domaines.

Demonstration

Notre premier événement s'est concentré sur le nouveau Plan d'action de l'UE pour l'Egalité des sexes et l’émancipation des femmes dans les relations extérieures pour 2021-2025 (GAP III). L'ambassadrice finlandaise auprès du Conseil de l’Europe, Nina Nordström, l'ambassadrice Mara Marinaki, Conseillère principale du SEAE sur les questions de genre, et le chef du service de la dignité humaine et de l'égalité de genre au Conseil de l'Europe, M. Daniele Cangemi, ont rejoint l'ambassadrice de l'UE Meglena Kuneva pour une table ronde. Les participants ont évoqué l'approche ambitieuse, en cinq axes, du GAP III, visant à contrôler l'intégration des questions de genre dans les politiques, assurer la coopération entre les Etats membres et les partenaires, accélérer les progrès dans les grands domaines thématiques, montrer l’exemple et, enfin, mesurer les résultats.

Les participants se sont également penchés sur le renforcement du soutien à la Convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. L'ambassadrice Nordström, qui est également présidente du Comité des parties à la Convention d'Istanbul, a souligné que l'UE et le Conseil de l'Europe doivent renforcer la mise en œuvre des standards d'égalité des sexes dans leurs États membres, s’ils aspirent à exporter ces standards au niveau mondial. L'ambassadrice Marinaki a réaffirmé l'engagement de l'UE à adhérer à la Convention d'Istanbul et a appelé tous les États membres à finaliser leurs ratifications.

Demonstration

Le 7 décembre, notre attention s'est portée sur le nouveau Plan d'action de l'UE en faveur des Droits de l'Homme et de la démocratie pour 2020-2024 et nous avons accueilli le représentant spécial de l'UE pour les Droits de l'Homme, Eamon Gilmore, et la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Mme Dunja Mijatović, pour discuter de cette stratégie ambitieuse. M. Gilmore a présenté le nouveau plan d'action, qui est à la fois la continuation d’un travail de longue date pour éradiquer les violations persistantes des droits de l'Homme, et une feuille de route novatrice pour faire face aux défis émergents. Pour construire des sociétés résilientes, inclusives et démocratiques, il sera primordial de lier la préservation de l'environnement aux droits de l'Homme, et de veiller à ce que la transformation numérique soit centrée sur l’être humain et respectueuse des libertés fondamentales.

Mme Mijatović a salué le plan d'action comme un instrument clé pour promouvoir la démocratie et les droits de l'Homme dans toute l'Europe et au-delà de ses frontières. Elle a, néanmoins, insisté sur la nécessité pour les pays européens de montrer l'exemple afin de maintenir leur crédibilité dans la promotion de normes ambitieuses. À cet égard, elle a attiré l’attention sur les critiques inquiétantes de la Convention d'Istanbul. Ces débats illustrent la place centrale des questions de genre dans la protection des droits de l'Homme en général, et confirment la nécessité de maintenir les standards les plus élevés dans ce domaine. Cet objectif ne peut que bénéficier de synergies plus fortes entre l'UE et le Conseil de l'Europe, et M. Gilmore a souligné que leur coopération pourrait être approfondie grâce à l'adhésion de l'UE à la Convention européenne des droits de l'Homme.

Hands placing wooden cubes with the word "fake".

Pour le dernier événement de la série, Mme Renate Nikolay, cheffe de cabinet de la Commissaire aux Valeurs et à la transparence, et M. Rik Daems, Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ont rejoint l'ambassadrice Kuneva pour une discussion sur le Plan d'action pour la démocratie européenne. Le plan d'action a été élaboré dans le but de renforcer le pouvoir des citoyens et de construire des démocraties plus résilientes à travers la promotion d’élections libres et équitables, le renforcement de la liberté et du pluralisme des médias et la lutte contre la désinformation.

Aussi la désinformation a-t-elle dominé les discussions, les deux intervenants présentant leurs approches pour assurer l’équilibrer entre véracité des faits avec droit à la liberté d'expression. Mme Nikolay a souligné que la lutte contre la désinformation sera un défi intergénérationnel et qu’il en va de notre responsabilité de mettre en place des solutions durables, notamment à travers l'éducation aux médias. M. Daems a ajouté que le Conseil de l'Europe serait, en outre, favorable à des travaux de plus court terme, particulièrement sur la vérification des faits et la défense de ce qu'il décrit comme "le nouveau droit de connaître la vérité". Comme M. Gilmore, il espère vivement que l'adhésion de l'UE à la Convention européenne des droits de l'Homme fournira une plateforme pour une coopération approfondie entre les deux organisations et assurera une plus grande cohérence de la protection des droits de l'Homme sur tout le continent.

L'ambassadrice Kuneva a accueilli avec enthousiasme ces engagements en faveur d'une coopération fructueuse sur ces trois sujets. Promettant que ces tables rondes ne seront que le début de conversations plus longues et plus approfondies, elle a remercié les responsables du Conseil de l'Europe pour leur "soutien indéfectible à nos valeurs communes".


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