Femmes dans la diplomatie

 

1.Quels facteurs vous ont amenée à choisir une carrière dans la diplomatie ?

Mon rêve d’enfant n’était pas la diplomatie, mais une envie profonde de vivre ailleurs que dans mon pays, j’ai fait des études d’économie du développement, je suis rentrée dans les institutions européennes pour travailler sur des projets au Moyen-Orient et lors de ma première mission, en échangeant avec le Chef de Délégation, je me suis dit quel merveilleux métier que le sien.  

2.Quels défis rencontrez-vous en tant que femme dans ce métier et comment les surmontez-vous ?

La misogynie est souvent insidieuse, paradoxalement, je l’ai rarement observée de la part des interlocuteurs des pays dans lesquels j’ai servi, mais davantage de la part de collègues. Il faut être soi-même et ne pas devenir amère, les temps changent, lentement, mais sûrement. Mon défi est celui du partage de mon temps entre mon travail et ma famille qui m’a suivie ici, un défi commun à beaucoup d’autres mères. 

3.Selon-vous, l’Union européenne donne-t-elle l’exemple ?

Je le crois, il y a 20 quand j’ai débuté, il y avait 3 ambassadrices de l’UE et se projetait dans cette carrière était difficile, les femmes de ma génération manquaient de modèles. Aujourd’hui, environ 40 % d’ambassadeurs européens sont des femmes, c’est le résultat d’une valorisation d’une grande diversité de compétences, mais aussi d’une grande solidarité féminine où les plus anciennes donnent de bons conseils aux plus jeunes et les motivent.

4.Quel message donneriez-vous aux jeunes filles qui souhaitent s’engager dans une carrière diplomatique ?

 Ne pas penser qu’il faut maîtriser des codes, garder à l’esprit qu’avoir de la curiosité, de l’empathie, de l’intérêt pour l’autre est un facteur clé pour réussir dans ce métier. Ce sont les aptitudes à la communication qui peuvent faire la différence…