L'Union européenne appuie l'Université de Maurice pour améliorer la recherche pour une agriculture moderne et adaptée aux aléas climatiques

04.03.2020
Mauritius

Réunis sur le campus de l'Université, le Vice-Chancelier et l'Ambassadeur de l'Union européenne (UE) ont signé un nouveau contrat de subvention de 20 millions de roupies; il vise à renforcer les capacités de recherche de l'Université de Maurice afin d'identifier les produits agricoles mieux adaptés au changement et réduire l'utilisation des pesticides par les agriculteurs. Il s'agit du deuxième projet de recherche agricole dans le contexte du changement climatique que l'UE finance à Maurice, après la signature en février dernier d'un projet de 100 millions de roupies en faveur du FAREI.

Lors du lancement du projet, l'Ambassadeur de l’Union européenne auprès de la République de Maurice, S.E. M. Vincent Degert, a déclaré:

- «Le partenariat entre l'Union européenne et l'Université de Maurice remonte à presque 50 années… L’Université de Maurice a en effet été l’un des tous premiers bénéficiaires d’un soutien européen dans les années 1970. En tant que partenaire fidèle sur lequel Maurice peut compter, nous restons aux côtés du pays en nous engageant de manière déterminée à lutter contre le dérèglement climatique et développer une agriculture intelligente à travers la recherche avec ce nouvel appui à l'Université.»

Le projet lancé ce matin a pour objectif de renforcer les capacités de l'Université dans le domaine de la recherche afin de faciliter des pratiques agricoles plus saines tout en protégeant  l'environnement. Il sera mis en œuvre par la Faculté de l'Agriculture durant une période de 3 ans. Il consiste à:

  • Conduire des analyses moléculaires des pestes et des maladies à Maurice et à Rodrigues;
  • Identifier des mesures - basées sur des technologies vertes – qui permettront aux agriculteurs d'utiliser moins d'engrais chimiques tout en maintenant leur rendement;
  • Mettre en place une maîtrise en "Science et technologie alimentaire et entrepreneuriat" (Food Science and Technology with Entrepreneurship);
  • Développer le curriculum en vue de lancer un diplôme en "science et technologie agricoles" (Agricultural Science and Technology) pour Rodrigues;
  • Réaliser des recherches sur les aspects microbiologiques du lait de vache; et
  • Identifier les mesures à prendre pour réduire le gaspillage des produits alimentaires. 

Ces travaux de recherche représentent un moyen efficace pour adresser les multiples défis auxquels l'agriculture moderne fait face. Ils permettront aux agriculteurs de mieux s'adapter aux aléas climatiques et de produire plus et mieux en utilisant les mêmes ressources – avec une efficacité accrue. Ils permettront également de réduire l'utilisation de pesticides et autres additifs chimiques, garantissant ainsi la production de produits agricoles  plus sains pour la santé des consommateurs.

Ce projet est financé au titre de l'initiative DeSIRA, lancée lors du One Planet Summit en 2018 et dédiée au développement de la recherche dans le domaine de l’agriculture face au  changement climatique. En traitant des aspects liés à la recherche, ce projet s'inscrit en parfaite complémentarité avec celui signé il y a quinze jours avec le FAREI.

 

L'action de l'Union européenne pour lutter contre le changement climatique :

Lors de la COP 25 à Madrid en décembre 2019, l'Union européenne a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le changement climatique. L'Europe demeure le plus important bailleur de fonds dans ce domaine. Conscient que le monde fait face à une situation d'urgence climatique, il faut agir, et il faut agir maintenant. C'est l'une des raisons pour lesquelles la nouvelle Présidente de la Commission européenne a, dès sa prise de fonction, pris l'engagement de faire de l'Europe le premier continent  climatiquement neutre d'ici 2050. L'Union européenne a ainsi présenté la feuille de route pour le "European Green Deal" en vue de se doter des moyens pour atteindre cet ambitieux objectif.