Sécurité aux frontières des États du G5 Sahel : comment mieux la gérer

01.04.2022 StratComm

Sécurité aux frontières des États du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), comment mieux la gérer. C’est la raison qui a conduit le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel à organiser un atelier à Nouakchott, en Mauritanie, du 28 au 30 mars sur l’élaboration en cours d’une stratégie de gestion des frontières.

L’ensemble des partenaires techniques et financiers (PTF) qui sont impliqués dans la sécurité des pays du G5 Sahel ont participé aux échanges avec les représentants des forces de sécurité intérieure et de défense des cinq pays sahéliens.

Les discussions ont porté essentiellement sur la nécessité d’une transition vers une gestion harmonisée et coordonnée des frontières, domaine clé dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et le trafic des êtres humains. Outre la vision partagée sur les menaces pesant sur les frontières, Il s’agit de dégager des synergies d’actions entre les différents acteurs nationaux et régionaux et l’ensemble des PTF engagés à leurs côtés. 

La Cellule de Conseil et de Coordination Régionale de l’UE au Sahel (RACC) a pu apporter l’expertise de la PSDC de l’Union Européenne par la participation du Conseiller Régional Sécurité Intérieure, Dominique Chevalier, qui a précisé pendant son intervention comme « les instances des pays du G5 Sahel tant au niveau national que régional qui sont déjà opérationnelles que ce soit dans les domaines défense mais aussi et surtout en sécurité intérieure ». Le conseiller de la RACC à expliqué que c’est le cas notamment de la Force conjointe du G5 Sahel et de sa composante police qui sont engagées sur les frontières intérieures au sein des trois fuseaux (Centre, Est et Ouest), mais aussi des unités dédiées aux frontières (GAR-SI et Compagnies Mobiles de Contrôle des frontières au Niger) et enfin la Plateforme Commune en Matière de Sécurité, en charge de l’échange et du partage du renseignement. Selon Dominique Chevalier la Plateforme doit monter en puissance afin d’être au cœur du recueil et du partage de ce renseignement indispensable pour une gestion coordonnée des actions des pays du G5 Sahel dans ce domaine.

L’ensemble des bases de données actuellement disponibles dans le domaine de la sécurité des frontières doivent être compatibles pour permettre un meilleur suivi des flux de transit des personnes et des marchandises sur les frontières terrestres, aériennes et maritimes. Ce sont notamment les fichiers d’Interpol mais également le système MIDAS développé par l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). Les frontières extérieures avec le Maghreb et les pays du Golfe de Guinée doivent faire l’objet de la même attention que les frontières intérieures au G5 Sahel sans oublier la façade maritime de la Mauritanie concernée également par des flux migratoires.

Le respect des droits humains et de l’intégration du genre dans les missions de contrôle aux frontières, la prévention contre la corruption et la gestion des pandémies ont également été soulignées.