RESIGUI : Répondre aux effets socioéconomiques de la pandémie

23.12.2021

Financé à hauteur de 8 millions d’euros par l’Union européenne, le projet « Améliorer la résilience des populations vulnérables de Guinée » (RESIGUI) a été lancé en juillet 2020 pour répondre en urgence aux effets socioéconomiques engendrés par la pandémie de COVID 19. Le projet, mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), a apporté une assistance d’urgence, un soutien nutritionnel et un renforcement des capacités des communautés pour développer la résilience.

Dix-huit mois après le lancement de RESIGUI, une mission de l’Union européenne s’est rendue dans la région de N’Zérékoré afin d’évaluer les résultats du projet. Michael de Boer, chef d’équipe infrastructures de l’Union européenne en Guinée, était accompagné de Yaye Baldé, cheffe de sous-bureau du PAM à Nzérékoré, Simon Challemet, coordinateur du projet RESIGUI pour le PAM, et guidé par l’ONG Centre d'Appui aux Actions du Développement Communautaire (CAADeC) qui a implémenté le projet à N’Zérékoré.

Man holding a microphone while cutting an inauguration ribbon with scissors

La délégation a pu assister à l’inauguration de trois actifs, les magasins de stockage de Kobela centre, Nienh et Zogota, dont la construction en chantier communautaire a été achevée à temps pour la récolte de décembre. Plus loin, ils ont emprunté une piste rurale réhabilitée dans le cadre du projet, et visité des bas-fonds aménagés et des champs maraichers. A toutes les étapes, les bénéficiaires du programme ont exprimé leur satisfaction et une amélioration de leur situation socioéconomique grâce au projet.

Le coordinateur du projet RESIGUI pour le PAM, Simon Challemet, a partagé son enthousiasme : « Nous constatons une très nette amélioration de la productivité du riz ce qui va assurer la sécurité alimentaire de la zone pour les mois à venir. Les communautés bénéficiaires du projet, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, sont très engagées et ont déjà préparé leurs terres pour la prochaine campagne agricole. Nous les encourageons à rester unies pour lutter contre la faim à Kobéla. Merci à l’UE pour sa contribution financière qui a permis la réalisation de ce projet et son impact durable sur les communautés ».

Le chef d’équipe infrastructures de l’Union européenne en Guinée, Michael de Boer, a donné des précisions sur le cadre dans lequel s’inscrit le projet RESIGUI : « L’Equipe Europe, composée de l’Union européenne et ses Etats membres, a mobilisé plus de quarante-cinq millions d’euros spécifiquement pour aider la population guinéenne à faire face à la pandémie. Je veux faire passer le message que l’Union européenne est là pour la population guinéenne en temps de crise. Le bien-être et la sécurité alimentaire des guinéens sont aussi le bien-être des européens. Et c’est ce que nous avons voulu montrer à travers ce projet RESIGUI mis en œuvre par le PAM, qui est un partenaire de l’Union européenne depuis des décennies. »

Field with trees and a river

Au-delà de la région de N’Zérékoré, à ce jour, 20 000 ménages vulnérables à l’insécurité alimentaire de huit préfectures (Boké, Guéckédou, Kankan, Labé, Lélouma, Macenta, N’zérékoré et Siguiri) ont bénéficié de plus de trois millions d’euros distribués sous forme de transferts monétaires ; près de 10 000 enfants de 6 à 24 mois et 9000 femmes enceintes et femmes allaitantes ont reçu des suppléments nutritifs pour prévenir la malnutrition aiguë globale ; 10 000 personnes ont participé à des formations aux bonnes pratiques agricoles, à la bonne gouvernance, à la gestion simplifiée, à la maintenance, au stockage, à la transformation et la commercialisation ; 807 hectares ont été aménagés pour le maraichage et la riziculture ; 45 puits maraichers ont été creusés, 5 aires de séchage et  20 magasins de stockage construits ; et 112 km de pistes rurales ont été réhabilitées pour désenclaver des zones de production agricole.

A noter que le projet prendra fin en mars 2022. D’ici là, les 218 groupements formés dans le cadre de ce projet se verront doter de moyens de production pour être autonomes dans la production, la transformation, le transport des produits agricoles et bénéficier d’un meilleur accès au marché.