Mise en œuvre de la stratégie globale: l’UE obtient des résultats en matière de sécurité et de défense

Il y a deux ans, la stratégie globale de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité prévoyait que les années à venir seraient caractérisées par une «imprévisibilité prévisible». Le monde est en effet devenu plus complexe, incertain et conflictuel.
C’est pourquoi la stratégie globale met l’accent sur la nécessité pour l’UE de renforcer son rôle en tant que garant de la sécurité crédible et fiable, tant à l’intérieur de l’UE qu’à l’échelle mondiale. L’objectif est de pouvoir faire face aux crises efficacement tout en aidant les pays partenaires à renforcer leurs propres capacités en matière de sécurité et en coopérant étroitement avec les organisations partenaires régionales et internationales, telles que l’OTAN.
Sécurité et défense de l’UE au cours de la période 2016-2018: des progrès rapides : Une série de mesures concrètes ont été prises au cours des deux dernières années pour donner suite aux engagements énoncés dans la stratégie globale dans le domaine de la sécurité et de la défense (voir le calendrier).
La coordination et la coopération au sein de l’UE sont essentielles
Pour obtenir des résultats efficaces en matière de sécurité et de défense, il est essentiel que tous les acteurs concernés de l’UE soient associés et contribuent aux efforts. Ainsi, outre le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) en tant que coordinateur principal au niveau de l’UE, le Conseil de l’UE, la Commission européenne, le Parlement européen et l’Agence européenne de défense (AED) doivent être étroitement associés, de même que les États membres qui restent aux commandes dans le domaine de la défense.
L’UE peut apporter une grande valeur ajoutée lorsqu’il s’agit de coordonner différents acteurs européens pour rendre la coopération plus cohérente et efficace en matière de sécurité et de défense. Prises collectivement, les dépenses militaires de l’Europe sont très importantes. L’Europe est cependant loin d’être une grande puissance militaire. Cette situation s’explique par le manque d’efficacité dans les dépenses et un potentiel de coopération encore largement inexploité en ce qui concerne la planification, les marchés publics ou la recherche, pour ne citer que quelques aspects. Outre l’amélioration de l’efficacité des capacités militaires et de sécurité, une coopération accrue permettrait également de réaliser des économies considérables de l'argent des contribuables. Selon les estimations, il est possible d’économiser entre 25 et 100 milliards d’euros en fonction du degré de coopération atteint.
Nouveaux outils et instruments pour renforcer la sécurité et la défense de l’UE
Les citoyens et les partenaires de l’UE ont demandé à l’Union européenne de jouer un rôle plus important en matière de sécurité et de défense collectives, et les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se sont engagés à coopérer plus étroitement. À la suite de la stratégie globale et de la série d’initiatives prises par l’UE, les instruments existants ont été renforcés et de nouveaux ont été créés. Les États membres de l’UE sont désormais sur la bonne voie pour planifier, agir et investir davantage, ensemble.
Par exemple, la coopération structurée permanente (CSP) prévoit pour la première fois un cadre contraignant dans lequel les États membres doivent coopérer plus étroitement sur des projets de défense communs concrets, tels que la mise en place d’une force d’intervention rapide pour lutter contre les cyberattaques.
L’examen annuel coordonné en matière de défense (EACD) permet aux États membres de partager leurs plans de dépenses dans ce domaine en vue d’une plus grande cohérence, et de recenser les lacunes ou les chevauchements, ainsi que les éventuelles économies d’échelle qui peuvent être réalisées en travaillant ensemble. Le nouveau Fonds européen de la défense financera des projets conjoints dans le domaine de la recherche et du développement militaires.
Enfin, la facilité de soutien à la paix, un nouvel instrument de financement extérieur au budget de l’UE, a également été proposée aux États membres. Elle permettra notamment de financer des actions opérationnelles relevant de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et ayant des implications militaires ou dans le domaine de la défense.
Renforcer la résilience et coopérer avec nos partenaires
L’UE et ses États membres continuent de faire l’objet de menaces, qui prennent de plus en plus des formes hybrides ou non conventionnelles, telles que les attaques terroristes, les attaques chimiques, les cyberattaques ou les campagnes de désinformation. La mise en place d’une cellule de fusion contre les menaces hybrides à l’échelle de l’UE constitue une avancée majeure à cet égard. Elle permet de rassembler rapidement des informations et renseignements pertinents provenant de nombreuses sources, afin d’assurer une prise de décision rapide et bien informée par les responsables politiques. La coopération avec l’OTAN est également un important domaine d’activité qui évolue rapidement et où les deux partenaires travaillent conjointement et de manière complémentaire.