Déclaration de Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, et de M. Johannes Hahn, membre de la Commission, sur les élections en Turquie
Les élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées en Turquie le 24 juin ont été marquées par un taux de participation très élevé et par un large éventail de candidats et de partis se présentant aux élections. Cela a mis une nouvelle fois en lumière le profond attachement des citoyens turcs aux processus démocratiques et leur volonté de faire respecter leurs libertés civiles, ainsi que l’état de droit et les libertés fondamentales.
Ainsi qu’il ressort de la mission d'observation électorale du BIDDH de l'OSCE, les électeurs avaient un véritable choix, mais les conditions de campagne n’étaient pas équitables. En outre, le cadre juridique restrictif et les pouvoirs conférés par l’état d’urgence en cours ont restreint les libertés de réunion et d’expression, y compris dans les médias.
Nous travaillerons de concert avec le président et le Parlement pour répondre ensemble aux nombreux défis communs qui nous attendent.
Les élections déclenchent l’entrée en vigueur du nouveau système présidentiel, qui a de profondes implications pour la démocratie turque – comme l’a indiqué la Commission de Venise – en matière de contre-pouvoirs. D’une manière générale, la Turquie gagnerait à remédier de toute urgence aux principales lacunes relatives à l’état de droit et aux droits fondamentaux.