Déclaration de la porte-parole sur la situation à Idlib et au nord de Hama
Avec la nette augmentation des frappes aériennes dans la province d'Idlib et au nord de Hama au cours des derniers jours et semaines, nous nous trouvons à nouveau confrontés à un risque d'escalade dangereuse à Idlib. La population civile n'est pas en mesure de supporter ce risque: elle a déjà bien trop souffert.
Les attaques récentes ont frappé des zones densément peuplées, des habitations, des installations médicales et des camps de personnes déplacées. Elles ont causé toujours plus de morts et de blessés parmi des civils innocents. Toutes les parties doivent, à titre de priorité absolue, protéger les habitants de la province d'Idlib et assurer un accès humanitaire sans entraves, sûr et durable.
Au titre de l'accord de Sotchi conclu en septembre dernier, les garants d'Astana se sont engagés à préserver Idlib en tant que zone de désescalade. Cet accord doit être maintenu: une escalade militaire à Idlib mettrait en péril la vie de plus de trois millions de civils vivant dans la région, causerait une catastrophe humanitaire de plus et risquerait de déstabiliser davantage la Syrie et la région.
Nous continuons de soutenir les efforts de l'envoyé spécial des Nations unies visant à parvenir à une solution politique réelle, inclusive et globale en Syrie. Seul un processus politique qui respecte la liberté et la dignité de tous les Syriens, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et au communiqué de Genève, peut apporter une solution durable au conflit.