Un projet énergétique ambitieux pour la région des Grands Lacs
Un important accord permettant d’avancer dans le projet de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III dans la région des Grands Lacs a été signé à Kinshasa avec les trois pays africains participants, le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo. Cet accord va lancer la phase des études géologiques et géotechniques complémentaires, la révision des études d’impact environnemental et social, et permettra de procéder aux études d’avant-projet détaillé et de préparer son bouclage financier.
La signature a eu lieu en présence de l’organisation régionale Energie des Grands Lacs, des bailleurs de fonds, dont l’Union européenne, la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la KFW et l’AFD, ainsi que des investisseurs privés retenus, le consortium SN POWER et IPS.
La cascade de Ruzizi et ses 3 centrales hydro-électriques seront un outil essentiel pour le développement de la région, la gestion de l’interconnexion électrique et la fourniture permanente d’électricité d’origine renouvelable à toute la région des Grands Lacs.
Ruzizi III constitue le projet en partenariat public privé (PPP) le plus important appuyé par l’Europe dans la région des Grands Lacs puisque la moitié du financement total du projet sera apportée par les bailleurs de fonds européens, notamment l’AFD, la BEI, la KfW et l’UE. Au total, la contribution de tous les bailleurs confondus dans Ruzizi III s’élèvera à environ 400 millions d’euros.
Contexte :
L’accord de ce jour est l’aboutissement d’un travail conséquent qui démarra avec le lancement des études techniques et institutionnelles réalisées conjointement par l’UE et la Banque Européenne d’investissement à travers le fond fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, pour un montant total de 7 millions d’euros. Cette phase a été suivie en 2012 par la sélection de l’investisseur privé et la négociation des présents accords avec l’appui des fonds de l’AFD, KFW et de la Banque Africaine de Développement pour 3.5 millions d’euros additionnels.
L’accès à l’électricité est un vecteur important pour attirer les investissements et créer des emplois, au bénéfice des populations locales. Le développement économique durable en Afrique est une priorité pour l’Union européenne qui considère aussi l’accès à l’électricité comme un facteur de stabilité, de paix, d’intégration et de coopération dans la région.