Chine: déclaration de la porte-parole sur l’interdiction de la BBC
Le 11 février, la Chine a interdit à la BBC de diffuser dans le pays, à la suite de ses reportages sur le Xinjiang et sur la gestion de la pandémie de COVID-19.
Cette mesure, qui est la dernière prise par la Chine pour restreindre la liberté d’expression et l’accès à l’information à l’intérieur de ses frontières, fait suite à de nombreuses expulsions de journalistes étrangers en 2020. L’UE s’est aussi exprimée à maintes reprises sur des cas d’intimidation et de surveillance de journalistes et de professionnels des médias en Chine.
Une autre conséquence de la décision des autorités chinoises est que le diffuseur public de Hong Kong a annoncé qu’il cesserait de relayer la radio BBC World Service et BBC News Weekly, renforçant ainsi l’érosion en cours des droits et des libertés sur le territoire à la suite de l’imposition de la loi sur la sécurité nationale en juin 2020. Cela illustre également la réduction de l’autonomie de Hong Kong dans le cadre du principe «un pays, deux systèmes».
L’UE rappelle que conformément à l’article 35 de la constitution de la RPC, les citoyens jouissent de la liberté d’expression et de la liberté de la presse et que, conformément à l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme, «[t]out individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit». La décision d’interdire la BBC devrait être annulée.
L’UE reste fermement résolue à préserver la liberté et le pluralisme des médias, ainsi qu’à protéger le droit à la liberté d’expression en ligne et hors ligne, y compris le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de recevoir et de répandre des informations.