Venezuela: déclaration du haut représentant/vice-président Josep Borrell

11.08.2020

Au cours des dernières semaines, j’ai eu de nombreux contacts avec différents acteurs politiques au Venezuela, membres tant du régime que de l’opposition. Ces contacts avaient pour objectif d’évaluer la possibilité que les acteurs politiques conviennent d’un cadre pour les élections législatives prévues pour décembre. Dans ce but, j’ai transmis les exigences minimales définies par l’opposition pour que le processus électoral soit crédible.

Ces conditions avaient trait aux éléments de base du processus, tels que le Conseil électoral national; la participation sur un pied d’égalité de tous les partis politiques et de leurs dirigeants, qu’il faut cesser d’exclure et de poursuivre, ainsi que l’observation électorale internationale.

Dans le cadre de ces contacts, j’ai pris acte de la déclaration publiée le 2 août par une représentation large des partis politiques vénézuéliens, y compris tous ceux représentés à l’Asamblea Nacional, annonçant leur intention de ne pas participer aux élections législatives.

Dans le même temps, l’UE a reçu du gouvernement Maduro une invitation à déployer une «mission d’accompagnement électoral», un concept étranger à la pratique de l’Union, comme je l’ai signalé à mes interlocuteurs du gouvernement. Pour déployer une mission d’observation électorale, l’UE exige des conditions minimales garanties en matière de crédibilité, de transparence et d’inclusion, ainsi que la capacité d’observer le processus électoral sans ingérence, en bénéficiant notamment d’un accès libre.

À l’issue de mes contacts avec les représentants et les dirigeants politiques du Venezuela, je suis parvenu à la conclusion que les conditions ne sont pas réunies, à ce stade, pour un processus électoral transparent, inclusif, libre et équitable. Dans le cadre de mes contacts, j’ai suggéré de prolonger les délais électoraux afin de satisfaire aux demandes de l’opposition. En réponse, j’ai reçu une lettre du ministre des affaires étrangères m’informant d’un accord sur cette question avec un secteur de l’opposition. C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant pour permettre à l’Union européenne de déployer une mission d’observation électorale. Pour ce faire, nous avons besoin d’une réponse précise et largement positive aux exigences minimales définies par l’opposition. J’ai transmis cette lettre à mes interlocuteurs de l’opposition, ainsi qu’aux États membres de l’UE, que j’informerai plus en détail lors de la réunion ministérielle informelle qui se tiendra à Berlin, et aux États participant au groupe de contact international sur le Venezuela, que j’appellerai pour une réunion ministérielle prochainement.

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