Déclaration de la haute représentante et vice-présidente à l'occasion de la signature de l'accord de paix entre le gouvernement colombien et les FARC à Carthagène des Indes

La signature de l'accord de paix intervenue ce jour en Colombie est une bonne nouvelle non seulement pour le pays et ses citoyens, mais aussi pour le monde entier. Aujourd'hui, la Colombie a le courage de tourner la page après un conflit vieux de 50 ans et elle montre à l'ensemble de la planète que la paix est possible et peut devenir réalité lorsque l'on fait preuve de sens des responsabilités politiques et de détermination. La Colombie adresse ce jour un message d'espoir au reste du monde.

L'UE a soutenu activement le processus de paix dès le tout début. La présence à la cérémonie de mon envoyé spécial, M. Eamon Gilmore, qui me représente, témoigne de notre engagement.

Mais notre contribution à l'accord va bien au-delà de la dimension symbolique.

Aujourd'hui même, le Conseil de l'Union européenne prendra la décision de suspendre l'application des sanctions prises contre les FARC du fait de leur inscription sur sa liste des organisations terroristes. Cette décision prendra effet lors de la signature de l'accord de paix.

Nous sommes prêts aussi à continuer d'apporter notre soutien, en mettant l'accent sur la mise en œuvre de l'accord une fois que le référendum aura eu lieu. Nous sommes en fait disposés à mettre en place un ensemble de mesures de soutien, y compris un fonds fiduciaire, d'un montant de 600 millions d'euros, avec la contribution active de nombre de nos États membres.

Aujourd'hui, la paix est entre les mains du peuple colombien. L'approbation de l'accord produirait une onde de choc positive à travers le continent et dans le monde entier, adresserait un message de réconciliation et montrerait avec force que tous les conflits peuvent prendre fin lorsque nous contribuons tous à rendre la paix possible.