La situation dans le district de Kasese: déclaration de l'Union européenne
L'Union européenne déplore vivement les attaques dont ont été victimes des représentants de l'État ces dernières années, y compris des policiers. Par ailleurs, l'UE prend note avec inquiétude du rapport de l'ONG Human Rights Watch intitulé "Uganda: Ensure Independent Investigation into Kasese Killings" ("Ouganda: veiller à ce qu'une enquête indépendante soit menée sur le massacre de Kasese"), publié le 15 mars, qui soulève de graves interrogations quant au recours disproportionné à la force de la part des forces de sécurité, lequel a causé la mort de plus de cent civils, dont des enfants.
L'Union européenne note que le gouvernement ougandais a déclaré que le pays ne manque pas de moyens d'enquête indépendants. Nous demandons dès lors aux autorités compétentes de procéder immédiatement aux enquêtes de terrain nécessaires, en veillant à assurer une protection étroite des témoins et des preuves. Nous sommes prêts à appuyer ces efforts.
Nous prenons en outre note du fait que le gouvernement estime que la procédure judiciaire en cours contre l'Omusinga constitue la voie appropriée pour que justice soit rendue. Dans un souci d'impartialité et d'exhaustivité de la justice, il conviendrait également d'examiner, avec leur entière coopération, le comportement qui a été celui des forces de sécurité au cours de l'attaque menée contre le palais de l'Obusinga Bwa Rwenzururu.
L'Union européenne estime qu'il importe de faire toute la lumière sur cette tragédie, faute de quoi l'insécurité se perpétuera, l'État de droit reculera et les familles se verront privées de leur droit à la vérité. En notre qualité de partenaire solide de l'Ouganda, nous estimons que, pour assurer la paix et le développement, il est indispensable que justice soit faite pour les victimes de tous bords.
Présence de l'UE et de ses États membres en Ouganda:
Délégation de l'Union européenne
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Italie
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Royaume-Uni
Suède