HRC 35 - EU Intervention: Dialogue interactif sur la République Démocratique du Congo
L’Union européenne remercie le Haut-Commissaire pour sa mise à jour orale.
L’UE est profondément préoccupée par la détérioration de la situation des droits de l’Homme et humanitaire en RDC ainsi que ses conséquences régionales. Elle appelle à la cessation immédiate des violences et des violations graves des droits de l'Homme, notamment à Kinshasa, dans le Kongo Central, dans les Kasaïs et à l’Est du pays. Le recrutement d’enfants par les milices ainsi que les meurtres, destructions d’écoles et d’infrastructures étatiques doivent être condamnés avec force, tout comme l’usage excessif de la force par les forces de sécurité nationales à l’encontre des populations civiles. L’ouverture d’enquêtes crédibles et impartiales sur l’ensemble de ces faits, y compris les fosses communes découvertes dans les Kasaï, est indispensable afin que les responsables en répondent devant la justice.
Compte tenu de la gravité et de l’ampleur des violations commises dans les Kasai, l’UE appelle à la mise en place de toute urgence d’une enquête internationale indépendante afin de contribuer à l’établissement des responsabilités et à la reddition des comptes pour ces violations.
L'UE souligne l'urgence de la mise en œuvre effective, inclusive et consensuelle de l'accord du 31 décembre 2016 afin d’aboutir à des élections transparentes, apaisées et démocratiques, dans le respect de la Constitution d’ici fin décembre 2017. Comme prévu par cet accord, il reste urgent de libérer les prisonniers politiques, de mettre fin à l'intimidation et aux arrestations arbitraires et d’arrêter toutes les poursuites judiciaires politiquement motivées.
L'UE considère par ailleurs essentiel que le travail du BCNUDH puisse se dérouler sans entraves dans tout le pays et qu’un accès lui soit assuré aux documents pertinents ainsi qu’aux sites, aux détenus et aux témoins.
L'UE reste également préoccupée par les restrictions persistantes des droits fondamentaux, notamment les restrictions imposées aux médias et l'interdiction des manifestations.
Monsieur le Haut-Commissaire,
Quelle est votre évaluation des mesures prises par les autorités congolaises pour mettre fin à l’impunité pour les violations commises dans le contexte électoral et pour faire suite aux recommandations contenues dans vos rapports sur les événements de septembre et de décembre 2016 ?
Je vous remercie.