Déclaration du porte-parole sur l'élection présidentielle en Guinée équatoriale
L'élection en Guinée équatoriale, même si elle s'est globalement déroulée dans l'ordre et dans le calme, est une occasion manquée pour la démocratisation du pays.
La campagne n'a donné lieu à aucun débat sur les questions d'intérêt national. L'accès des candidats aux médias et au financement publics n'a pas été équitable et des candidats de l'opposition ont été la cible d'incidents de harcèlement, y compris une attaque menée par les forces de sécurité contre le siège d'un parti de l'opposition. Ce climat remet en cause les conclusions du processus de dialogue national mené en 2014, notamment quant à son objectif de faciliter la mise en place de partis politiques et leur fonctionnement et d'ouvrir l'espace politique.
La confirmation des résultats de l'élection présidentielle permet au président Obiang d'entamer un nouveau mandat. Nous prenons acte du fait que le président a publiquement déclaré que ce serait son dernier mandat.
La déclaration préliminaire de la Mission d'observation électorale de l'Union africaine, dont l'UE prend bonne note, contient des recommandations importantes. Il s'agit notamment de renforcer le dialogue politique et la rechercher du consensus entre toutes les parties prenantes au processus électoral et de réformer la Commission électorale nationale en vue d'en faire un organe permanent, plus inclusif, impartial et indépendant, à consacrer par la Loi fondamentale.
La ratification par la Guinée équatoriale de l'accord de Cotonou révisé permettrait de garantir des relations politiques complètes et une pleine coopération, à l'instar de celles que l'UE entretient avec d'autres États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.