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Syrie: tous les pays doivent user de leur influence pour stopper l'emploi d'armes chimiques par le régime syrien

14.04.2018
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L'Union européenne soutient tous les efforts visant à empêcher l'utilisation d'armes chimiques et rappelle que la voie politique constitue la seule solution possible au conflit syrien, a indiqué la haute représentante Federica Mogherini dans une déclaration publiée au nom de l'UE après les frappes aériennes ciblées des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne sur des installations chimiques en Syrie. L'UE a été informée de ces frappes, dont le seul but était d'empêcher le régime syrien d'utiliser à nouveau des armes chimiques contre son propre peuple.

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L'Union européenne soutient tous les efforts visant à empêcher l'utilisation d'armes chimiques et rappelle que la voie politique constitue la seule solution possible au conflit syrien, a indiqué la haute représentante Federica Mogherini dans une déclaration publiée au nom de l'UE après les frappes aériennes ciblées des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne sur des installations chimiques en Syrie. L'UE a été informée de ces frappes, dont le seul but était d'empêcher le régime syrien d'utiliser à nouveau des armes chimiques contre son propre peuple.

L'Union «juge profondément choquant que la communauté internationale demeure confrontée à l'utilisation d'armes chimiques» et appelle tous les pays, en particulier la Russie et l'Iran, à user de leur influence pour empêcher tout emploi futur d'armes chimiques, notamment par le régime syrien.

L'UE estime que seule une solution politique crédible adoptée sous l'égide des Nations unies peut mettre un terme à la guerre et garantir la stabilité à long terme de la Syrie et de la région.

Le 15 avril, la haute représentante rencontrera Staffan de Mistura, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, en marge du sommet de la Ligue arabe organisé en Arabie saoudite. La Syrie figurera en tête de l'ordre du jour du Conseil des affaires étrangères du 16 avril.

«Nous avons pour objectif commun d'empêcher toute escalade de la violence susceptible de transformer la crise syrienne en une confrontation régionale plus vaste, aux conséquences incommensurables pour le Proche-Orient et, de fait, pour le monde entier», indique la déclaration.

«L'UE exhorte toutes les parties au conflit, en particulier le régime et ses alliés, à mettre en œuvre immédiatement le cessez-le-feu et à permettre l'accès humanitaire et les évacuations sanitaires ainsi que le Conseil de sécurité des Nations unies en est convenu à l'unanimité dans sa résolution 2401», poursuit la déclaration.

La deuxième conférence de Bruxelles sur la Syrie, organisée les 24 et 25 avril 2018 et coprésidée par l'UE et les Nations unies, donnera l'occasion à l'ensemble de la communauté internationale de réaffirmer son soutien indéfectible au processus politique et de prendre de nouveaux engagements pour aider les principales victimes de ce long conflit, c'est-à-dire les Syriens vivant en Syrie et en dehors.

Elle constituera la première réunion internationale sur la Syrie organisée à la suite des récentes attaques à l'arme chimique.

La déclaration souligne que l'utilisation d'armes chimiques a été confirmée par le mécanisme d'enquête conjoint de l'OIAC/des Nations unies et qu'elle a été régulièrement rapportée au cours des derniers mois dans la Ghouta orientale et d'autres régions de Syrie, notamment par de récentes informations faisant état d'une attaque à l'arme chimique dévastatrice à Douma.

«L'obligation de rendre des comptes est fondamentale. L'utilisation d'armes chimiques ou de substances chimiques comme armes constitue un crime de guerre et un crime contre l'humanité», indique la déclaration.

«Ceux qui se rendent coupables d'un tel acte auront à répondre de cette violation du droit international», souligne la déclaration.  

En juillet 2017 et en mars 2018, l'UE a institué des mesures restrictives supplémentaires contre des hauts fonctionnaires et scientifiques syriens pour leur rôle dans la mise au point et l'utilisation d'armes chimiques, et elle reste prête à envisager d'autres mesures s'il y a lieu.

L'UE regrette profondément que le mandat du mécanisme d'enquête conjoint, établi par la résolution 2235 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies afin d'identifier les auteurs d'attaques à l'arme chimique, n'ait pas été renouvelé en novembre 2017.

«À cet égard, il est très regrettable que le Conseil de sécurité des Nations unies n'ait pas adopté à ce jour de résolution ferme rétablissant un mécanisme indépendant d'établissement des responsabilités permettant d'amener les auteurs d'attaques à l'arme chimique en Syrie à rendre des comptes», fait remarquer la déclaration.

 

Photo: LOUAI BESHARA / AFP                 

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