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La Gendarmerie Nigérienne demande à EUCAP Sahel Niger une formation en droits de l'homme

17.05.2018
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Un succès récent de la Mission EUCAP Sahel Niger montre la bonne relation, le dialogue et l'échange qui existent entre les Forces de Sécurité du Niger et la mission de l’Union Européenne de renforcement des capacités.

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202 Gendarmes

Lorsque le Directeur de l’école de la Gendarmerie Nationale, le lieutenant-colonel Garba Issoufou, a téléphoné à Anna Lazzari, cela était totalement inattendu.

« J'ai suivi la formation d'Anna depuis le début, dit le lieutenant-colonel, et je savais que c'était ce que nous voulions ».

Anna Lazzari forme en droits de l'homme au Niger depuis mai 2017 et est experte en genre et droits humains à la Mission EUCAP Sahel Niger.

« J'étais très contente de recevoir l'appel du colonel», se souvient-elle. «Je suis devenue encore plus heureuse quand il m'a demandé de dispenser à nouveau et le plus tôt possible une formation mais cette fois ci à l’intention de 202 gendarmes ».

Les 202 gendarmes en question reçoivent une formation pour devenir des Officiers de Police Judiciaire, à l’école de la gendarmerie nigérienne à Niamey, capitale du Niger.

Anna a immédiatement commencé la planification.

 

Le point de vue du colonel sur les droits de l'homme

S'agissant des droits de l'homme, le lieutenant-colonel Garba Issoufou est clair: «Il est important que nos officiers sachent se conduire conformément à la constitution nigérienne et qu'ils sachent respecter les droits de l'homme lorsqu'ils accomplissent leur devoir».


Il a fallu dix jours au total pour élaborer le module de formation et organiser la session. Puis la formation a commencé, par équipes de 50 et se déroulant sur 20 heures par semaine, dans un grand amphithéâtre à côté du fleuve Niger.

Quatre semaines plus tard, les résultats parlent d'eux-mêmes: 202 gendarmes ont suivi une formation en droits de l'homme et ont reçu des attestations.

 

Les jeunes gendarmes

Mais qu'en est-il des gendarmes, qu’en pensent-ils? Noma Oumarou, un gendarme d'une vingtaine d'années, a déclaré: « Les droits de l'homme ne peuvent être violés. Ce sont des droits avec lesquels nous sommes nés, et des droits avec lesquels nous mourons. Et nous, en tant que représentants de l'Etat, sommes obligés de les connaitre et de les respecter ».

Une femme parmi les stagiaires, Djamila Saley, ajoute: «Dans le cadre de notre formation pour devenir des Officier de Police Judiciaire, nous étudions la criminologie et la meilleure façon de questionner et de gagner la confiance des personnes qui ont été victimes de crimes. Les droits de l'homme font partie des lois régissant le comportement de tous les gendarmes nigériens, et cette formation nous a donné l'occasion de discuter et de mieux comprendre ce que signifient ces droits, par exemple lorsque nous arrêtons quelqu'un».

Quant à Anna, la formatrice, elle se souvient: «Les jeunes gendarmes sont très doués pour débattre et discuter des éléments de la formation. Ce fut une expérience merveilleuse le fait d’échanger avec eux. Et en tant qu'experts de l'Union Européenne, nous sommes impatients de continuer à aider nos collègues nigériens par tous les moyens possibles ».

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